J'ai signalé le fait à – et bien, à je ne sais qui, à “Médiapart” dira-t-on. Apparemment c'est tombé dans l'œil d'un ou d'une aveugle. Informaticien de formation j'ai une bonne idée de la manière dont la chose pourrait être mise en place: de la manière la plus simple. Aurais-je la charge de gérer le système de gestion du site, je vous règlerais ça au pire en deux ou trois heures, plutôt en moins d'une demi-heure. Et n'importe quel connaisseur des systèmes de gestion de contenus, même “amateur”, sait que ce que je dis est exact: si on peut mentionner des mots-clés, alors on peut les retrouver, sinon à chaque nouvelle édition il faudrait les mentionner de nouveau. Les mots-clés sont stockés dans les bases de données du système, et sont déjà “retrouvables” puisque chaque fois qu'on édite un billet, le système les retrouve.

Je me suis aperçu du problème quand j'ai voulu savoir si d'autres plaisantins faisaient comme moi et mentionnaient les mots “mots” et “clés” comme clés. Vous je ne sais pas, moi j'estime qu'il est impératif de pouvoir faire des recherches par mots-clés, et en outre, avec plusieurs mots-clés: si je souhaite trouver les articles qui affirment traiter de la crise de la démocratie au Venezuela, et si je le fais à partir d'un seul de ces trois mots, la seule possibilité existante pour l'heure, la liste sera longue avec une masse immense d'articles affirmant traiter d'une seule de ces trois questions.

J'invite toute lectrice et tout lecteur à solliciter “Médiapart” de permettre la recherche par mots-clés.

Quelqu'un faisait cette remarque bien tournée suite à un de mes commentaires:

«Chaque réforme que notre société subit depuis trois décennies nous éloigne de la démocratie que vous appelez de vos vœux».

Un peu avant il en faisait une autre, moins bien tournée:

«Bien sûr, on peut ergotter sur le contenu du mot "Républicaine"».

Si vous me fréquentez un peu dans mes billets, ou si à l'occasion vous m'avez lu dans des commentaires qui faisaient suite à de vains propos, vous savez que je ne suis pas du genre indulgent avec les cuistres et les rhéteurs creux. Ma réponse à ses propos:

«Merci de votre attention à mon commentaire. Si j'ergote, ce n'est pas «sur le contenu du mot "Républicaine"» mais sur l'école républicaine que l'on brandit trop facilement comme un talisman dès que les positions acquises sont menacées, cela tant les supposés “libéraux” que les supposés “républicains” (un mot fort galvaudé depuis qu'un parti anciennement “présidentiel” puis “populaire” se découvrit “républicain”, et depuis qu'un parti anciennement “national” eut le Front de se présenter ultime rempart de la République après avoir été longtemps son détracteur acharné).
J'ergote rarement sur le contenu d'un mot, me contentant d'ergoter sur son usage. De mon constat, les mots ne sont pas des sortes de boîtes susceptibles d'avoir un contenu. Certains me disent ce qu'ils trouvent dans certains mots et très étrangement, selon les personnes leur “contenu” est contrasté, souvent contradictoire voire incompatible.
Je n'ai aucun vœu pour “la démocratie”, et en tout cas pas le vœu de l'appeler, autant que je sache “la démocratie” est sourde et ne m'entendrait pas, il paraît même qu'elle n'aurait pas d'oreilles. J'ai un vœu, celui d'un école démocratique, d'une école par le peuple et pour le peuple, et non par la République et pour la République. Il a fallu construire, défendre et stabiliser la République, c'est fait, donc passons à l'étape suivante, par exemple, que sais-je? La démocratie? Disons cela»
.

Je ne sais pas ce qu'est la démocratie, mais je sais ce qu'est un acte démocratique: agir pour que ce qu'on pense souhaitable advienne, sans supposer que d'autres le feront mais en l'espérant, et si suffisamment se lèvent et agissent, les choses adviennent. Merci donc de bien vouloir perdre cinq minutes de votre temps, non pour commenter ce billet, mais pour écrire à “Médiapart” à propos de cette question de recherche sur les mots-clés, si du moins cela vous semble une bonne chose, et une ou deux minutes de plus pour relayer mon propos. Et si nous sommes assez à le demander, elle adviendra.

La liberté tout court est comme la liberté de la presse, elle ne s'use que quand on ne s'en sert pas.